Le kitesurf n'est plus aux J.O. Et si ...après tout.. on en n'avait rien à cirer
Notre réfléxion de fond est restée la même. Oui, la présence du kitesurf aux Jeux Olympiques pouvait être considérée comme une bonne nouvelle et oui, on trouvait dommage que ce soit au détriment du windsurf plutôt qu'à une des multiples classes de bateaux dont la pratique de certaines est devenue confidentielle. Oui, la présence du kitesurf aux J.O aurait été une étape supplémentaire dans le développement du kite, sa connaissance, sa compréhension, son acceptation par le plus grand nombre.
A l'inverse et c'est tout aussi vrai, la nature même du kitesurf, fait que c'est un sport fondamentalement différent de l'esprit très formaté des Jeux Olympiques, jeux qui sont également devenus avant tout un vaste foire médiatique et commerciale. Est-ce que le surf est au J.O ? Est-ce que le skate est aux J.O. En quoi la présence du snowboard aux J.O a fait évolué la discipline ?
Le kitesurf peut très bien se passer des J.O. C'est une pratique libre, un sport dont la nature n'est pas liée au sacro-saint résultat, un des ces sports que les structures férérales ne peuvent même pas comprendre, une discipline qui n'existe pas uniquement pour et par la compétition et dont la spécificité n'aurait pas très bien été représentée aux J.O noyée au milieu des autres régates qui pour la plupart ont lieu dans des conditions nazes, sur des plans d'eau aussitôt oubliés après l'épreuve.
A toute chose malheur est bon, la FFV devrait avoir beaucoup moins d'appétit pour le kitesurf aujourd'hui. Effectivement, la nouvelle n'est pas bonne pour tous nos potes qui font de la Race mais les championnats nationaux et mondiaux auront toujours lieu. Demain, il y aura toujours du vent à Dakhla, des vagues à Mauï, Youri Zoon sera toujours aussi fort, le surf strapless continuera à attitrer des riders à la recherche du beau geste, nous irons tous vous et moi sur nos spots pour attraper le vent et glisser sur le dos de l'océan.
Il faut assumer notre nature. Le kite aux J.O, c'est comme Fifty Cents, Daft Punk ou les Sex Pistols chez Drucker. Un truc incongru finalement. Never Mind the Bollocks. Traduction, on s'en bat les couilles.