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Retour sur le Défi kite

Retour sur le Défi kite

Le Défi Kite deuxième du nom s'est terminée hier sur la plage des chalets par deux funny race dans du très light wind, dominées par Maxime Nocher.

On retiendra de ce W.E, la mémorable fête du samedi soir et bien sûr, cette unique manche du vendredi qui a servi à elle seule à consolider la légende naissante du Defi. Effectivement, il fallait un directeur de course assisté par un équipe solide et rôdée à ce genre de condititions  dantesques pour lâcher 130 kiteboarders par vent offshore de 40/45 noeuds sur un plan d'eau miné. Les temoignages des coureurs donnent l'ampleur de ce qui s'est passé :

Marie Desandre-Navarre (Victorieuse à l’issue de la première manche du Defi Kite 2014) : « Le vent est monté très rapidement. Je me suis tout de suite aperçue que j’étais surtoilée, mais j’arrive tout de même à prendre un départ correct. Ca se complique au fond du parcours avec les vagues, les embruns. Je ne vois rien et suis juste le point jaune qui est devant moi. Je tombe trois fois, je perds ma planche, je rétrograde d’au moins 15 places. A un moment, je me demande même si la manche n’est pas annulée. Je me remotive, je ne lâche rien, je remonte et ne m’aperçois qu’à la fin que je suis la première femme. C’était des conditions dan- tesques, je suis vraiment contente de l’avoir fait, c’était vraiment un défi car le plan d’eau était terriblement compliqué à gérer »

Alex Caizergues
(Vainqueur de la première manche du Defi Kite 2014) : « Je me mets à l’eau avec mon foil et mon proto de speed en 4 mètres. Je sens vite que le vent est hyper irrégulier et que je manque de contrôle. J’essaye de faire des bords rapides et je me prends deux crashs. Je sais que ça ne va pas le faire avec ce matériel. Je reviens au bord, je prends ma planche de speed-crossing que je connais parfaitement et une aile de 6.5. Je rejoins la ligne seule- ment dix minutes avant le départ mais je sais que je suis à l’aise avec un choix d’équipement adapté à la situation. J’ai un peu de chance au départ où une rafale me fait accélérer, je ralentis pour ne pas percuter le bateau lièvre, je passe juste derrière lui. Je vois Nicolas et Maxime qui sont sous mon vent, un peu devant. Le plan d’eau se complique au niveau de l’étang mais ça passe. Je me rapproche de la plage, je slalome entre les vagues, j’accélère dans une rafale qui dure (le vent montera jusqu’à 48 noeuds) et soudainement, je ne vois plus personne. A un moment, je pense même que la manche est annulée. Je passe les bouées sans encombre, et en revenant je croise Nicolas qui me fait des signes d’encouragement. A ce stade de la course, j’ai déjà plus de 500 m d’avance. Je me dis qu’il faut enfoncer le clou, j’accélère, je croise la flotte, mon père, Marie, tout le monde crie, c’est génial. Ca ne m’aurait pas déplu de faire deux tours»

Théo de Ramecourt : « Je pars en 3.5 Vector, lignes courtes, en foil. Dès le départ, c’est la lutte. L’émulation joue à plein mais l’état du plan d’eau avec la renverse, était impressionnant. Ce n’était pas tant la force du vent qui a posé problème mais les rafales. Le kite qui avance dans la fenêtre et qui recule violemment. En foil, on ne contrôlait plus grand chose, il y a eu beaucoup de chutes. J’avais fait une manche en 4 mètres l’année dernière, mais ça n’avait rien à voir. Je n’ai pas été tenté de changer de matos avant le départ mais j’avais préparé mon TT, s’il y avait eu une seconde manche. C’était quand même cool de faire la course dans des conditions pareilles »

Nicolas Parlier (Vainqueur du Defi Kite en 2013) : « Je n’avais jamais navigué avec autant de vent, autant toilé. J’avais vraiment confiance dans la sécurité de l’épreuve, parce que je ne me serais jamais mis à l’eau autrement. Au départ, c’était compliqué pour nous d’imaginer les conditions et je ne pensais pas que le vent serait si fort au bout du parcours. Du coup, ce fut vraiment défi. En fait, j’ai tablé sur le fait que ça tombe un peu et c’est le contraire qui s’est passé. De toute façon, je n’avais pas d’aile plus petite. Je m’en suis bien sorti mais ce n’est pas une performance. Je fais 18 nds de moyenne sur le bord aller, 22 noeuds sur le bord, retour, c’est peu. Je ne cherchais même pas à aller vite, juste à rester sur la planche. On est tombé au moins dix fois avec Max. Il était souvent devant pendant la manche, grand bravo à lui, et il prend sûrement une algue à la fin, et je le passe. On a juste réussi à faire une v-max à 32 nœuds sur la fin parce qu’il y a eu une molle et qu’on a fermé les yeux.... Je suis heureux d’être premier foil sur l’événement. C’est un super souvenir».

Sylvain Maurin : « Je pars avec ma directionnelle JPK, une planche tout-terrain, longue et étroite, bien adaptée à ce genre de conditions, et pour le coup, je ne crois pas trop Philippe Bru qui nous dit qu’il y a « cartouche » et je prends une 9 mètres. Je vais vite m’aper- cevoir que j’ai un ou deux mètres carré de trop. Mais bon, le cauchemar sur le Défi Kite, c’est d’être sous-toilé.... Du coup, le départ est viril, je remonte vers la plage pour ne plus avoir Beyrouth sous les pieds. Dans le haut du parcours, je me prends rafale sur rafale. Pour vous donner une idée, tu as l’impression de rentrer dans un espèce de tourbillon, ça dure une minute pendant laquelle tu essayes de tenir bon, tu veux trimer l’aile, mais tu es déjà trimé, ta mission numéro un devient de rentrer vivant. Je ne me souviens pas d’une course avec un vent si tes- tostéroné. Sur un run de vitesse, tu as du matos adapté, mais là, avec la planche de speed-crossing dans le clapot, tu demandes à un percheron de faire du steeple chase. Néanmoins le mec de devant, tu as envie de le tuer et le mec de derrière n’a pas intérêt à se rapprocher. C’est ça qui est génial, à tous les niveaux, jeunes, vieux, pro ou amateur, tu vas chercher ton alter égo et tu te bats. Tout le monde y trouve son compte»

Kevin Langeree (Champion du monde en 2009) : « J’avais prévu une session de Big Air, (ndlr : et tout le monde aurait aimé voir Kevin en big air puisque les sauts gigantesques sont une de ses spécialités. Il vient de gagner l’épreuve du Red Bull King Of The Air » en Afrique du Sud avec des sauts à plus de 20 mètres de haut) mais le vent était vraiment très fort et surtout, c’était très, très rafaleux. Finalement, je me suis dit que ce n’était pas les conditions adaptées et j’ai renoncé. Après en ce qui concerne la manche d’hier, je dois humble- ment avouer que j’ai fait une erreur de ne pas y prendre part au der- nier moment. J’espère qu’il y aura une autre manche. Je me rappelle de l’année dernière, c’est vraiment un sentiment extraordinaire d’être sur la ligne de départ avec plus de cent autres kiteboarders. C’est une belle idée. Ici que tu sois pro ou amateur, tu peux participer, c’est la raison du succès et j’espère pouvoir être là l’année prochaine ».

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