Identification


Connexion

Mot de passe oublie ?


Pas encore membre ? Creer un compte

- FLYSURF FAMILY -

Toutes les news

De l'origine des espèces

Si vous avez moins de 30 ans, cette news est à mettre au rayon archéologie mais on veut bien prendre les paris qu'elle suscitera des réactions bien que son sujet ne soit pas tout à fait nouveau mais il fait partie des grands faits d'armes que les poilus du windsurf aiment à se remémorrer En 1986, F.One, était le numéro de voile d'un windsurfer pro, en l'occurence un certain Raphaël Salles. On le voit ici à la Torche en 1986 à la grande époque de la World Cup de windsurf, les images sont devenues mythiques...  En 1995, Raphaël Salles met fin à sa carrière de windsurfer et quitte la World Cup. Le kitesurf, inventé par deux bretons les frères Legaignoux, est encore balbutiant mais  il comprend que l’affaire ne va pas en rester là.. Histoire d’une reconversion racontée par l’intéressé lui-même.

La fin du World Tour
J’ai arrêté la compétition en windsurf en 95 et j’ai touché un kite pour la première fois cette année là avec Laurent Ness. Laurent faisait du fly avec des deltas ou des caissons depuis 1994. Il était dans la traction depuis un moment et était champion de France Buggy. Il possédait un gros magasin de cerf-volant, un passé de planchiste et il naviguait sur un vieux wakeboard je crois. On le voyait se faire des grosses descentes au vent. A l’époque, il m’a passé une voile Kiteski et un monoski pour débuter (NDLR : la panoplie de Cory Roeseler en quelque sorte). Je me suis battu avec la voile mais j’ai tiré des bords à fond dans le petit temps. Une révélation. C’était d’ailleurs ça l’optique des débuts : le petit temps.

Laird Hamilton
Ensuite j’ai vu Laird en avril 1995 à Mauï. Il déboulait à Sprecks à Mach 3, tiré par une ITV avec 3 jet-skis derrière, dont Waltze qui lui donnait un coup de main. Quelques jours plus tard, je l’ai croisé chez Jimmy Lewis qui lui shapait les planches : c’était des genres de guns de vitesse shapés en bois plein avec un gros concave dessous. Ca pesait au moins dix kilos.

Les premiers protos
J’ai commencé à faire des protos en octobre ou novembre. J’ai mis des straps sur tout ce qui traînait dans le garage et on a reçu notre première Wipika 5 m avec Laurent Ness en février 97. Celle-là avait été produite chez Pryde. Dès le début, j’ai eu des sensations et j’ai senti qu’il allait se passer quelque chose. Un peu plus tard quand les très grosses planches de Race ont commencé à arriver en Word Cup j’ai décroché.

Hélitreuillé
C’était en février 1997. Un jour mémorable. La tram’ s’était levée alors que j’étais au Boucanet et je me suis fait shoper par 30 noeuds devant tous les planchistes. C’est vrai que ce jour là, j’avais une planche de moins de 2 mètres, il y avait tellement de vent que je dérivais très vite, je n’arrivais pas à mettre les straps, je me faisais arracher et je restais pendu à l’aile. A un moment donné, je suis parvenu à mettre les pieds dans les straps juste devant les planchistes, j’ai défait le harnais pour tenter d’envoyer en avant pour partir. Mais à cause d’une grosse rafale, je suis monté à la verticale. Au bout du compte, j’ai réussi à filer plein pot et j’ai volé comme jamais je ne l’avais fait en planche. J’ai eu la peur de ma vie mais ce jour-là je me suis dis : tu ne sais pas faire de fly, tu as du matos pas adapté et tu viens de faire un saut de 10 ou 15 mètres de long sur 3 de haut. Dans un an, tu fais des bonds de 50 m de long à 8 mètres de haut. Pour moi, la suite devenait une évidence. Le potentiel est incroyable. Et là je n’ai eu pour objectif que d’avoir à nouveau ces sensations et de contrôler cet engin. Puis de caper. A l’époque personne ne capait.

Faire du cap
Au début, on utilisait une planche étroite équipée de deux straps dans l’alignement comme en snowboard et on ne changeait pas de position de pieds. Frontside, on capait, backside, complètement vrillés on reperdait tout. Après on a shapé des planches en 3 straps, avec des scoops un peu plus tendus et de nouvelles positions d’appuis. Enfin, on a eu la Wipi 8,5 en mai et ca a changé beaucoup de choses parce que le problème avec la Wipi c’est que sous toilé tu ne capais pas et sur toilé non plus. Alors avec la 5 m, ce n’était pas toujours évident. Un jour on s’est pris un thermique parfait pour la 8,5 et on a tiré des bords et capé toute la journée. Heureux. En juillet, on a testé les ailes à caissons : Concept Air et autres. Laurent avec son passé de fou de cerf-volant savait que dans l’absolu une aile à caissons était plus performante (à condition qu’elle ne tombe pas dans l’eau). Quand elle tombait on rentrait à la nage.
Je pense que mis à part Cory Roeseler qui capait avec son ski, on a été les premiers à remonter bien au vent. On a finalement bien capé en mai 97. On revenait de là où on était parti.

Septembre 97
Je shape les Masters 215 et 230. A l’époque je voulais importer les Wipi en France mais ça ne s’est pas fait. C’est Patrick Roussin qui a finalement été le premier. Il l’a fait parce que je produisais les planches, j’ai produit les planches parce qu’il importait les voiles. Nous étions complémentaires et on a tendance à oublier ça aujourd’hui. On se refilait les coordonnées des importateurs. Nous nous sommes suivis dans pas mal de pays. Pareil en France pour les magasins. Roussin importait de Chine, les Wipi étant à l’époque produites chez Pryde, mes planches sortant de chez Cobra. Les premières sont arrivées en novembre 97. C’est vrai qu’à partir du moment où j’ai sorti mes ailes ça a compliqué le problème.

  • 3809 vues #
  • 1 commentaires #
1 commentaires
renardleretour le 11/06/2013 à 18:18

La grande époque du wind a la torche avec dyna planche et les soirées endiablées au cal Ça ne nous rajeuni pas !

Vous n’êtes actuellement pas reconnu par le système.
Pour pouvoir commenter les news, vous devez vous connecter ou créer votre pseudo.