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Ne rien lâcher

Ne rien lâcher

Pas de photo.
Pas de vidéo.
Juste quelques mots empruntés à Sylvain Maurin

"Arrivé ce jour à 13h00 sur une plage très peu fréquentée, à 5 km à l'ouest des Saintes Maries de la Mer.
Pause salade + bière au soleil

Sortir le Fat du Fourgon, enfiler mes deux sacs à dos sur les épaules, et partir à l'est, direction l'embouchure du Petit Rhône.
Pédaler 1 heure, et remplir les sacs à dos d'une multitude de déchets plastiques: Au hit parade: Bouteilles d'eau, tongues, briquets, et morceaux de polystyrènes.
Ramener les déchets au fourgon, vider les sacs à dos, et repartir à l'ouest, direction Le Grau du Roi.

Pédaler encore 1 heure sur le cordon dunaire, remplir les deux sacs.
Poser le fat contre les rochers, tomber les fringues, et partir à l'eau.

Savourer, sortir de l'eau, déployer la serviette de bain, et envisager une sieste en mode photovoltaïque.

Enfourcher le fat, partir plein nord, couper le cordon dunaire, longer une interminable roubine, arriver dans un mas, discuter avec les proprios, puis rejoindre la route goudronnée, et revenir au fourgon.
Poser son cul sur un rocher, avec 50 cl de bière à 8° à la main, et mater le ciel qui vire à l'orange.
Démarrer le fourgon et rentrer chez moi.

Bilan: Overdose de soleil, baignade de fin octobre, personne sur la plage, gros ride avec mon Big Fat, et cueillette d'un demi metre cube de déchets.
Le seul point noir dans cette petite histoire, c'est que même si j'envisage de reproduire ce scénario des milliers de fois avant que je ne disparaisse de cette planete, il restera encore des millions de morceaux de plastique, juste sur ces quelques kilometres de cette magnifique plage qu'on appelle "Le Grand Radeau".

Mon fils, Nicolas Maurin, connait cet endroit. Il a vu ce qu'on est en train de léguer à sa génération. Tôt ou tard, il va falloir changer tout ça. Alors, de grâce, pour nous, pour eux, soyons vigilants, limitons ces empreintes indélébiles que nous infligeons à Mère Nature, et à nos minots. Je me relis, et je me dis que tout ça peut être perçu comme un combat perdu d'avance. Mais non. J'en suis persuadé.

Alors, quand y'a pétole, et qu'on est plusieurs sur le spot à évoquer la session de la veille, au lieu de blablater sur le hier, assainissons le demain. Prendre un sac poubelle, et marcher à trois ou quatre potos le long des dunes, il ne vous faudra pas trois heures pour remplir le sac.... Tant mieux, le vent se lève!!!"

Sylvain Maurin, le garguantua de la vie, conteur, et président de la répubblique de Camargue (sur sa page FB)

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