Projet en bois...
Il nous a encore semblé utile, intéressant et surtout décalé d'emprunter les mots de Momo, alias Sylvain Maurin, Marcel Pagnol du speed, Roland de Roncevaux télétransporté en Camargue.
Notre, ou plutôt mon problème, dans cette insatiable volonté que j'ai de vouloir convaincre mon entourage des bienfaits physiques ET spirituels que procure la navigation en Tiki, c'est que je me heurte à chaque fois à deux reproches: L'un a trait aux dimensions de mon engin (si je puis dire!), et l'autre, plus pernicieux, est en rapport avec le matériau utilisé, c'est à dire le bois.
Pour le premier chapitre, j'ai tout un chapelet de réponses, dont le test est, in fine, l'apothéose de mon argumentaire. Car il n'aura échappé à personne que les presque 250 centimètres de long du tiki se font vite oublier en dynamique. Mais pour pouvoir comprendre le mode d'emploi du tiki, y'a un "digicode virtuel" que l'on ne peut acquérir qu'en faisant abstraction de ce que l'on pensait être comme les outils incontournables du kitesurf. Cranter comme un porc, toiler comme un goret, et se boiter comme une vulgaire truie dans son lisier, sont autant de choses qu'il va falloir laisser dans le coffre de la clio avant d'envisager attraper une demi-molle avec votre bout de bois préféré.
Pour le second reproche, on tombe dans le plus subtil, plus sournois. Je fais donc allusion à tout ce qu'on entend dire comme locutions populaires faisant reference au bois: Exemple: "C'est quoi ce truc en bois, ce projet en bois, ce plan en bois que tu me fais?"
Le bois est connoté has been, anti moderne, archaïque, en bois quoi!!
Autrement dit, si tu fais pas dans le composite carbone kevlar tri axial avec batteries li-po et pile atomique intégrée au GPS satellitaire de la mort qui tue, tu n'as rien compris au Grand Ordre Marchand, donc tu es le maillon faible, car tu ne consommes pas comme le préconisent en coeur Claire Chazal, Bill Gates, et Jean Baptiste Waulstritt.
Ne riez pas, je suis sérieux, mes flibustiers!! Il m'a été rapporté qu'un Grand Penseur du kite bizness montait rapidos dans les tours à l'évocation du mot Tiki, juste parce que par mon attitude, j'encourageais les gens à courir chez Ikéa pour se faire un surf en bois pour 40 euros, équerres comprises, et par là même, organisais un itinéraire-bis pour aller à la plage sans passer par les surf shops brillants de mille twin tips à 900 boules le morceau de plastoc!!!
Alors que les grandes marques continuent de dormir sur leurs deux footstraps, la Grande Caravane des Cartes Bleues n'a pas fini de valser sur les comptoirs des surfshops. Nous, les Tiki's et Alaia's Mafiosos, on n'est rien d'autre qu'une toute petite poignée de passionnés du joli coup de rabot, de la bonne odeur du bois, et accessoirement, des belles trajectoires au bas de nos vaguelettes chéries.
Don't worry, Big Brother, we're few mosquitos in a hornets world.